Représentant l’essentiel des créations d’entreprises en France, la TPE plaît pour sa simplicité administrative et son régime fiscal avantageux. Elle est à différencier de la PME surtout au niveau du nombre de salariés. Compte tenu de son nombre important, la TPE joue un rôle fondamental dans l’économie du pays.

TPE : définition et explications

On entend par Très Petite Entreprise (TPE) une organisation professionnelle sous forme de micro-entreprise comptant au maximum 10 employés et enregistrant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros. Des confusions sont assez fréquentes entre TPE et PME. Or, la PME peut avoir jusqu’à 250 personnes dans son effectif et disposer d’un bilan annuel de moins de 43 millions d’euros. Les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) pour leur part ont 5000 salariés et un CA inférieur à un milliard d’euros tandis que les Grandes Entreprises (GE) sont hors catégorie.

En général, les TPE sont des entreprises individuelles bien qu’il arrive qu’elles soient également des personnes morales. Elles sont également connues sous le nom de micro-entreprises et sont souvent utilisées par les commerçants, les artisans ou les professions libérales. Il est important de noter que cette notion de « micro-entreprise » révèle en réalité plusieurs facettes. On l’utilise pour désigner une TPE, mais elle permet également de définir une auto-entreprise du point de vue fiscal.

Comment créer une TPE ?

La création d’une TPE s’effectue de la même manière que toute autre structure professionnelle. Le travail démarre toujours par une étude de faisabilité du projet. Les jeunes créateurs pourront bénéficier de conseils personnalisés sur le sujet en faisant appel à l’aide de professionnels ou en effectuant des recherches approfondies notamment sur internet. Vient ensuite la réalisation de l’étude de marché qui est indispensable pour observer ce que fait la concurrence. L’environnement général doit faire l’objet d’une analyse au même titre que la conjoncture juridique, politique, économique, sociale et écologique. Puis le créateur doit élaborer un business plan qui lui sera utile pour obtenir des financements auprès des banques et autres financeurs. Cette étape achevée, l’entrepreneur peut procéder à l’immatriculation de son entreprise en se rendant auprès de l’URSSAF, de la chambre de commerce ou encore de la chambre des métiers. La difficulté de la création de TPE dépend du statut juridique choisi. Lancer une SASU ou une SAS par exemple implique une rédaction de statuts.

Les TPE dans l’économie

En France, il existe aux environs de 2 millions de Très Petites Entreprises soit un tiers des entreprises établies sur le territoire. Ces TPE contribuent à 10% du PIB dans le pays. Elles tiennent aussi un rôle majeur dans le secteur de l’emploi en enregistrant jusqu’à 2 millions de salariés à plein temps et en employant au total 20% de personnes. Dans le secteur marchand, une personne sur cinq est recrutée par une TPE. Ces petites entreprises opèrent dans divers domaines pour ne citer que le secteur du bâtiment, les services à la personne, le commerce de proximité, l’artisanat, les professions libérales, les hôteliers, les restaurateurs, etc. En raison de leur petite taille, elles exportent très peu et se concentrent davantage sur le marché local.

Avantages et inconvénients des TPE

Si la création de TPE intéresse de nombreux entrepreneurs, c’est en raison de ses avantages. Ces entreprises sont soumises à moins d’obligations et de taxes que les PME, ETI et GE et n’ont pas besoin de disposer d’une instance représentative du personnel. Par contre, leur petite taille peut aussi devenir pénalisante notamment dans la recherche de financement. Les banques font rarement confiance à d’aussi petites structures qui enregistrent des chiffres d’affaires relativement faibles. De plus, le succès de ces micro-entreprises dépend de leur dirigeant ou fondateur et elles peuvent se retrouver en difficulté lorsque celui-ci n’est pas en mesure d’exercer.

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